Hypothèque Faut-il amortir son hypothèque?
Pourquoi le sentiment agréable de ne plus avoir de dettes peut être trompeur.
Image: UBS
Vivre sans dettes est une perspective réjouissante, et donc un objectif pour beaucoup. Mais objectivement, un remboursement intégral de la dette hypothécaire est rarement la meilleure solution.
Une évidence: la viabilité avant tout
Tant que votre hypothèque reste viable, un amortissement a des conséquences différentes, et financièrement opposées. En cas de dette peu élevée, les paiements des intérêts baissent. Mais c’est sans compter la charge fiscale plus élevée que cela entraîne, étant donné que, vous ne pouvez plus faire valoir ces paiements en tant que déduction. En outre, pour l’amortissement facultatif, vous utilisez éventuellement des fonds issus d’un véhicule de placement (par exemple votre dépôt de titres), qui rapporte des rendements correspondants. Si l’on fait le calcul, un amortissement n’est rentable que lorsque les économies ainsi réalisées compensent la charge fiscale supplémentaire et la différence par rapport aux rendements de placement des fonds correspondants.
Garder de la flexibilité
L’indépendance financière implique bien plus que de vivre sans dettes. Quand vous avez dépensé tout ou partie de votre patrimoine pour amortir l’hypothèque, il n’est plus disponible pour assurer votre subsistance ou parer aux imprévus. En raison de revenus plus faibles à la retraite, il est souvent impossible de revenir sur la décision d’amortissement, étant donné que les possibilités d’augmenter une hypothèque sont limitées.
Chaque situation est personnelle. Il ressort de l’exemple que l’on a toujours une certaine marge de manœuvre. On peut, d’une part, se fixer la viabilité comme limite – à supposer que l’on souhaite maintenir sa situation actuelle. Il s’agit, d’autre part, d’évaluer la valeur qu’a, pour soi, la flexibilité financière et de peser le pour et le contre entre cette dernière et le fait de préférer vivre sans dettes.