Il n’est pas inutile de regarder si un fonds de placement protège, ou pas, contre le risque de change. Photo: Raffinerie

En 2015, les marchés des changes ont subi de nombreuses turbulences. Comment s’en protéger?
Tout investisseur qui place son argent dans des titres étrangers, s’expose à certains risques de change. De manière générale, il est possible de se protéger contre ces risques par des opérations contraires, par exemple des opérations à terme sur les devises. Cela exige toutefois des connaissances approfondies en la matière. De plus, les investisseurs privés n’obtiennent pas des conditions aussi intéressantes que les investisseurs professionnels. Pour exclure les risques de change, le mieux est d’opter pour un fonds de placement qui s’en charge pour vous (hedging). C’est par exemple le cas des fonds stratégiques UBS, où les risques de change sont, dans une large mesure, couverts.

Qu’est-ce que cela coûte d’éliminer le risque de change des fonds?
La couverture du risque de change donne lieu à deux types de coûts: les coûts de transaction, autrement dit la différence entre les cours d’achat et de vente lors d’une opération à terme, et la différence de taux. Les coûts de transaction sont marginaux, car les marchés des changes sont très efficaces et très liquides. Les différences de taux entre les devises peuvent être de l’ordre du pourcentage. Lorsque le taux de l’euro est de -0,1 % et le taux du franc suisse de -0,9 %, la différence de taux est de 0,8 point de pourcentage, ce qui correspond aux coûts de couverture. Les rendements escomptés des placements en euros doivent donc être d’autant plus élevés pour compenser cet effet de change. Dans tous les cas, les placements étrangers améliorent la diversification d’un portefeuille. Quiconque investit de manière globale se voit à long terme mieux dédommagé pour les risques encourus – sous forme de rendements.

En fin de compte, qu’apporte la couverture de change?
Début 2014, nous avons décidé de couvrir en majeure partie les risques de change de nos fonds stratégiques. Cela a porté ses fruits, également vis-à-vis de la concurrence. Pensez seulement à l’abandon du taux plancher euro/franc, décidé par la BNS en 2015. Ceux qui avaient alors investi uniquement dans des actions suisses, n’ont certes eu aucune perte de change, mais ont vu leurs titres perdre en un seul jour près de 15% de leur valeur. Avec un portefeuille constitué à parts égales d’actions suisses et européennes, on était mieux loti, à condition d’avoir couvert le risque de change. En effet, les actions européennes n’ont pas souffert de l’effondrement de la Bourse suisse. Comme l’euro et le dollar ont baissé durant l’année, nos investisseurs ont bien profité de ce que nous avions dans une large mesure couvert le risque de change. De même, il est clair qu’ils ne participeraient pas à la hausse des cours si l’euro et le dollar venaient contre toute attente à prendre l’ascenseur.

Voulez-vous continuer à éliminer totalement le risque de change?
Nous évaluons régulièrement les marchés... et procédons le cas échéant à des adaptations. Concernant nos fonds, nous avons même l’opportunité de miser sur des devises et, dans une démarche tactique, de les surpondérer. Pour l’instant, nous pensons toutefois que la couverture de change est plus judicieuse.

Chargé de la gestion de portefeuilles chez UBS depuis 2007, Marc Both dirige l’équipe de gestion des fonds stratégiques UBS.

Des fonds sur tous les fronts

Dans la plupart des cas, les fonds stratégiques UBS constituent un placement de base intéressant. Ils investissent de manière très diversifiée dans différents types de placement (actions, obligations...) et sont gérés selon les règles de l’art. La famille de fonds stratégiques propose des fonds pour pratiquement tous les profils de risque: «revenu fixe», «revenu», «rendement», «équilibré», «actions» et «croissance». Plus le risque est élevé, plus les opportunités de rendement le sont elles aussi. Par conséquent, avant de choisir un fonds, demandez-vous bien quel type de risque vous êtes.