Toute personne souhaitant contracter une hypothèque doit pouvoir apporter au moins 20% de la valeur du bien immobilier avec ses fonds propres.

L’essentiel en bref:

  • Le montant hypothécaire que vous pouvez percevoir est tributaire du taux de nantissement (capital propre par rapport au prix d’achat) et de la capacité financière (frais courants du financement par rapport au revenu brut).
  • Toute personne souhaitant contracter une hypothèque doit pouvoir contribuer à la valeur du bien immobilier à raison d’au moins 20% en fonds propres.
  • Il existe plusieurs modèles d’hypothèques. Les plus couramment conclues sont les hypothèques fixes et les hypothèques SARON.

Hypothèque: qu’est-ce qui se cache derrière ce terme et pourquoi est-elle nécessaire?

Une hypothèque est un prêt accordé par une banque en vue de l’achat d’un bien immobilier. La plupart des propriétaires immobiliers ne financent pas exclusivement l’achat de leur bien par des moyens propres, mais en associant du capital propre et une ou des hypothèques..

Hypothèque: conditions et composition

 Pour pouvoir contracter une hypothèque destinée à l’acquisition d’un bien immobilier, deux conditions doivent en principe être remplies.

1. Taux d’avance: le rapport entre l’hypothèque et la valeur du bien immobilier

Deux principes fondamentaux s’appliquent en matière de taux d’avance: 

  1. Au moins 20% de la valeur du bien doivent être constitués d’un apport personnel. Le capital propre comprend les liquidités, les prêts personnels, l’avance sur héritage ainsi que le retrait anticipé d’avoirs des 2e ou 3e Piliers de la caisse de pension. 
  2. Au moins 10% de la valeur du bien doivent provenir d’une source autre que le 2e pilier de la caisse de pension.

Si les fonds propres (soit le capital propre) représentent moins d’un tiers de la valeur immobilière, le financement est généralement réparti sur deux hypothèques. À ce titre, 67% de la valeur du bien sont financés via la 1re Hypothèque et 13% par la 2e hypothèque. La différence entre les deux hypothèques réside dans l’amortissement: la 2e hypothèque est ainsi soumise à une obligation d’amortissement. Cela signifie que la 2e hypothèque doit être remboursée dans les 15 ans ou jusqu’à l’âge de la retraite.

 2. Capacité financière: le rapport entre les coûts de financement et le revenu du ménage

La deuxième condition réside dans la capacité financière de l’hypothèque. En d’autres termes, il s’agit de savoir si vous êtes capable de porter le coût de votre bien immobilier. La capacité financière est donnée quand les frais courants liés au financement du bien immobilier (intérêts hypothécaires, amortissement, frais d’entretien et charges) ne dépassent pas un tiers du revenu du ménage (brut). 

Pour le calcul de la capacité financière – destiné à évaluer si vous pouvez vous permettre le bien en question – les prestataires hypothécaires ont recours à un taux d’intérêt calculatoire. Celui-ci est généralement compris entre 4,5 et 5% – et donc supérieur aux frais d’intérêts réels d’une hypothèque. Cette «marge de sécurité» permet de garantir que la dette hypothécaire pourra être honorée même si les intérêts augmentent ou en cas de perte de revenus dans l’intervalle. 

Souvent, la question de la capacité financière se pose également lors du départ en retraite, puisque le revenu brut est alors généralement nettement inférieur (voir le paragraphe Capacité financière de l’hypothèque à la retraite).

3. Une réponse simple à la question «Que puis-je me permettre?»

Le moyen le plus simple de savoir si vous pouvez vous permettre d’acquérir le bien immobilier de vos rêves et si vous pouvez financer l’hypothèque est d’utiliser le calculateur d’hypothèques UBS.

Vous envisagez l’acquisition d’un logement de vacances? Lors de l’achat d’un appartement de vacances, d’une maison de vacances ou d’un bien immobilier de rendement, d’autres conditions s’appliquent au financement. Dans le cas d’un appartement ou d’une maison de vacances, vous avez besoin d’au moins 40% de capital propre et les avoirs du 2e ou 3e pilier ne peuvent pas être utilisés. Apprenez-en plus ici sur le financement de biens immobiliers de vacances et de rendement.

Voici ce que vous devez savoir sur le taux hypothécaire et la durée

Une fois les fonds propres réunis et la capacité financière assurée, l’étape suivante consiste à choisir la bonne hypothèque. En effet, la durée et le modèle d’intérêt hypothécaire sont déterminants pour les coûts d’une hypothèque.

 

Il existe plusieurs modèles hypothécaires, chacun présentant des avantages et des inconvénients différents selon la situation. Voici les deux modèles les plus courants: 

  • Hypothèque fixe: ici, une durée fixe comprise entre deux et dix ans est définie à un taux d’intérêt fixe. Si les taux d’intérêt du marché augmentent, vous êtes en sécurité en tant que débiteur. En revanche, cette sécurité a un prix: les hypothèques fixes sont généralement plus chères que les financements de marché monétaire (p. ex. SARON). En outre, l’hypothèque fixe est relativement peu flexible et des frais de sortie peuvent être encourus en cas de résiliation anticipée du contrat. Il existe également un risque de refinancement si une hypothèque doit être renouvelée à un taux d’intérêt plus élevé à la fin de la durée fixe.
  • Hypothèque SARON: l’hypothèque SARON est une hypothèque du marché monétaire d’une durée illimitée, dont l’intérêt est basé sur le SARON (Swiss Average Rate Overnight). Par conséquent, le taux hypothécaire est variable. 

Dans le cas d’une hypothèque SARON, la période d’intérêt est de trois mois. Le taux d’intérêt ainsi que le montant des intérêts à verser sont déterminés la veille de la fin de la période d’intérêt. Vous bénéficiez ainsi, d’une part, de la durée illimitée du contrat et, d’autre part, de la baisse éventuelle des taux d’intérêt. Toutefois, en présence de taux plus élevés, vos frais d’intérêts augmentent également. Une hypothèque du marché monétaire peut être convertie en hypothèque fixe. 

Il existe en outre d’autres modèles d’hypothèques et des combinaisons de différentes durées sont également possibles. Le choix du modèle hypothécaire adéquat est tributaire de la situation individuelle. Celle-ci est analysée en détail dans le cadre d’un entretien-conseil et des modèles appropriés vous sont présentés avec leurs avantages et inconvénients. Demandez conseil à nos expertes et experts.  

Faites-vous conseiller

Vous souhaitez acquérir un bien immobilier, transférer une hypothèque existante ou vous informer exhaustivement au sujet des hypothèques? N’hésitez pas à convenir d’un entretien-conseil sans engagement. Nous nous réjouissons de vous accueillir.

Des décisions financières s’imposent également après la conclusion de l’hypothèque

Toute hypothèque entraîne d’autres décisions financières. Voici les sujets que vous devez avoir à l’esprit:

Amortissement: comment et quand rembourser?

Comme pour toute dette, la question du remboursement se pose. Si une 1re hypothèque et une 2e hypothèque sont nécessaires pour financer le bien immobilier, la 2e hypothèque doit être amortie – soit remboursée – en l’espace de 15 ans ou jusqu’à l’âge de 65 ans. L’amortissement de la 1re hypothèque dépend de l’accord conclu lors de la souscription du contrat. 

En matière d’amortissement, le remboursement direct de la dette constitue le cas standard. Il est également possible de rembourser la dette indirectement par le biais de la prévoyance privée (avoirs du 3e pilier). Voici les avantages et les inconvénients de l’amortissement direct et indirect: 

  • Amortissement direct: vous remboursez un montant fixe de la dette sur une base régulière – généralement tous les trimestres. Ainsi, votre dette diminue, tout comme la charge des intérêts hypothécaires. Étant donné que vous pouvez la déduire de vos impôts, votre charge fiscale augmente toutefois. Il est donc conseillé de budgétiser correctement l’amortissement direct et d’examiner comment les remboursements affectent d’autres postes budgétaires, tels que la prévoyance ou l’entretien.
  • Amortissement indirect: outre le remboursement direct, vous pouvez également rembourser votre dette de manière indirecte. Pour ce faire, vous transférez un montant d’amortissement dans le pilier 3a, qui est mis en gage par la banque en guise de garantie. Vos dettes restent donc inchangées. Au moment de la retraite, le capital ainsi versé est directement affecté à l’amortissement de l’hypothèque. Dans ce modèle, la charge d’intérêt n’est pas réduite, mais la charge fiscale n’augmente pas non plus. Par ailleurs, vous bénéficiez d’une exonération fiscale sur les avoirs 3a. En cas d’amortissement indirect, le montant maximal annuel admis correspond au montant maximal du pilier 3a (2025: 7258 francs).

Comme vous le voyez, la question de l’amortissement dépend du contexte des taux d’intérêt et de la situation fiscale.  Ainsi, un remboursement réduit certes la dette et les intérêts, mais vous payez davantage d’impôts. En outre, vous ne pouvez pas affecter le capital à d’autres investissements rentables. Apprenez-en davantage sur le thème de l’amortissement ici

Capacité financière de l’hypothèque à la retraite

Une autre question qui se pose a trait à l’hypothèque une fois l’âge de la retraite atteint. Ainsi, même après la retraite, les coûts du logement ne devraient pas dépasser 33% du revenu brut. Comme la plupart des retraités disposent de revenus du ménage inférieurs à ceux précédant la retraite, la capacité financière doit être recalculée. Si la retraite est prévue dans les 15 prochaines années, une durée d’amortissement plus courte de l’hypothèque peut être exigée. Voilà pourquoi il peut être judicieux d’adapter votre stratégie hypothécaire à partir de 50 ans. Pour ce faire, discutez-en de préférence avec une conseillère ou un conseiller UBS. 

Prolonger, augmenter et adapter l’hypothèque

Vous souhaitez rénover votre maison? Ou peut-être que rien n’a changé dans votre vie, mais que la durée de votre hypothèque touche à sa fin? Lorsqu’il s’agit d’apporter des modifications à votre hypothèque, vous avez en principe trois possibilités: 

  • Prolongation: vous pouvez prolonger votre hypothèque, par exemple si votre situation n’a pas foncièrement évolué.
  • Augmentation:  si vous souhaitez financer une rénovation ou une transformation, vous pouvez augmenter votre hypothèque. Le cas échéant, les conditions relatives au taux d’avance et à la capacité financière sont les mêmes qu’au début de la durée.  
  • Adaptation: si de nouvelles circonstances surviennent dans votre vie, par exemple en raison de changements professionnels ou familiaux, comme un divorce, il peut être utile de réévaluer votre stratégie hypothécaire. 

Parlez des décisions financières à long terme

Il est également judicieux de demander l’avis d’une experte ou d’un expert pour prendre de telles décisions. En cas de questions, nous nous tenons à votre entière disposition. 

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