André Martin, 60 ans, est chimiste. Il referme d’un air satisfait un gros classeur portant l’étiquette «Retraite». Les nombreux calculs qu’il a effectués à l’aide de tableaux Excel pour répondre à la question «rente ou capital» n’ont pas été vains. Avec son épouse Anne, il a trouvé la bonne formule pour sa retraite dans quatre ans.

Le souci de madame

Sa femme a 58 ans. Il y a huit ans, elle a repris une activité d’assistante médicale et ne s’était jusque-là pas beaucoup préoccupée des questions d’argent. Cependant, elle souhaitait s’assurer que le couple reçoive chaque mois une rente suffisante pour couvrir les dépenses courantes, de sorte que leur épargne soit préservée afin de réaliser d’autres souhaits ou de parer aux situations d’urgence.

Tirer profit d’une bonne situation de départ

Lors du premier entretien-conseil avec leur banque, tous deux ont été agréablement surpris en constatant la bonne santé financière de leur situation. En effet, André a un revenu annuel de 170 000 francs brut, un capital dans sa caisse de pension de 1,3 million de francs, des actions d’une valeur de 200 000 francs et un capital équivalent réparti sur plusieurs comptes de 3e pilier A. Anne perçoit un revenu de 50 000 francs brut, elle possède un petit avoir de vieillesse dans sa caisse de pension et un compte de 3e pilier A, à hauteur de 50 000 francs. Ensemble, ils devraient percevoir une rente AVS de couple complète, d’un montant de 42 300 francs annuels.

Les femmes sont souvent plus préoccupées

«Les conjoints ont souvent des besoins différents. Il est important de les prendre en compte et d’harmoniser leurs attentes avec leur situation financière », souligne Annabelle Guitton, experte en planification de la prévoyance auprès du Global Wealth Management d’UBS.

A cet égard, les femmes expriment plus fréquemment leurs préoccupations que les hommes. Ces derniers ont souvent besoin d’une confirmation de leurs propres réflexions et calculs. Visualiser l’évolution des revenus et du patrimoine au fil des ans grâce à un plan financier illustré par un graphique a finalement apaisé les craintes du couple.

Bien analyser les caisses de pension

Comme pour les Martin, il ne s’agit pas, dans la plupart des cas, de choisir entre un retrait complet du capital ou une pension, mais de trouver la bonne combinaison de ces deux composantes. Et lorsque les deux conjoints sont actifs, cela offre une marge de manoeuvre intéressante. Les deux caisses de pension prévoient souvent des prestations différentes. Une comparaison s’avère donc utile, notamment des taux de conversion, des prestations au survivant en cas de décès et, enfin, de l’état de santé financière des caisses de pension elles-mêmes.

«La règle d’or consiste à couvrir la majeure partie des dépenses courantes avec les revenus courants tels que les rentes, les revenus de placement et les autres entrées régulières. Ensuite, on peut investir le capital pour les dépenses extraordinaires et le long terme», explique Annabelle Guitton. Un retrait partiel de capital offre l’avantage non négligeable qu’en cas de décès, les descendants peuvent en hériter, ce qui est dans la plupart des cas exclu lors du versement d’une rente.

Le panachage fait la différence

Le couple Martin a décidé d’appliquer la règle d’or et de couvrir ses dépenses annuelles de 110 000 francs par le biais de la rente de couple de l’AVS, de la rente de pension d’Anne et d’une partie de celle d’André.

Le solde de l’avoir de vieillesse d’André a été retiré en capital pour plus de flexibilité. Dans la foulée, le couple a planifié des retraits échelonnés du 3e pilier via leurs différents comptes 3A. «Une solution optimale a été trouvée grâce à la planification avisée des avoirs de prévoyance», commente Annabelle Guitton. Cela a été possible car le couple Martin a commencé à épargner en temps utile, à savoir à partir de l’âge de 50 ans.

Concrètement, les Martin ont réparti leurs capitaux de prévoyance et leur épargne dans trois «pots» distincts. Ces derniers doivent subvenir à leurs besoins à des échéances différentes. Le premier pot est dédié aux dépenses courantes. Le rendement et le capital du deuxième pot – doté d’un capital de 400 000 francs – permettront de financer les voyages prévus et, par la suite, des frais de santé potentiellement élevés. Enfin, le couple a viré 300 000 francs dans le troisième pot, constitué de placements à long terme.

André a été particulièrement heureux de constater qu’à la suite de l’optimisation de leur patrimoine, ils pouvaient encore faire un don de 150 000 francs à leurs enfants. Un montant financé par le versement du capital de la caisse de pension ainsi que par leurs économies. En scientifique avisé, André Martin a finalement été satisfait de la chimie trouvée et a replacé le classeur «Retraite» sur l’étagère derrière son bureau bien rangé.

Panacher les deux options

Toute personne sur le point de choisir entre rente et/ou capital devrait commencer par répondre aux questions suivantes:

  • Combien s’élèvent jusqu’à présent les dépenses et les recettes (bases du budget)?
  • Quelle est l’espérance de vie et quelles ressources faudra-t-il pour la financer (extrapolation du budget futur)?
  • Quelles sont les dispositions des caisses de pension de chacun des conjoints, et leurs prestations, en cas de décès ou d’autres situations importantes (règlement de la caisse de pension)?
  • Quelle importance veut-on accorder à la sécurité financière et quel intérêt porte-t-on aux questions d’investissement (responsabilité personnelle)?
  • Quels sont les délais en matière de retrait du capital de la caisse de pension (planification de prévoyance)?

Planification prévoyance

Un départ à la retraite soulève de nombreuses questions financières. Trois éléments sont particulièrement importants:

  1. Clarifier la situation financière liée à la prévoyance et les souhaits pour la retraite.
  2. Elaborer un plan pour optimiser le capital de prévoyance, par exemple par le rachat dans la caisse de pension, l’échelonnement et le choix entre une rente ou un capital.
  3. Prévoir une stratégie d’investissement individuelle pour les capitaux de prévoyance qui vont être perçus.

Une mise en oeuvre cohérente et un réexamen régulier sont également décisifs. Il est ainsi possible de s’adapter à l’évolution de la situation de vie. La planification de la prévoyance d’UBS vous soutient dans ce processus avec une expérience et des compétences avérées.

Cet article a été rédigé par NZZ Content Solutions pour le compte d'UBS.