Baromètre UBS des PME: Tendances ou feu de paille?

Tant pour les PME que pour les grandes entreprises, la situation commerciale a été jugée légèrement plus mauvaise en avril qu'en janvier. Certes, toutes considèrent le niveau de commandes meilleur au mois d'avril qu'au mois de janvier, mais la comparaison avec l'année précédente est toutefois loin d'être aussi réjouissante.

Les deux sortes d'entreprises s'attendent à une hausse des prix tandis que la dynamique a légèrement faibli. Il y avait des écarts entre les deux types d'entreprises en ce qui concerne la situation des revenus. Celle-ci s'est stabilisée au niveau du mois de janvier pour les grandes entreprises et les prix ont légèrement augmenté. Chez les PME, en revanche, la situation de rendement a continué à se dégrader.

Dans le secteur des services, la situation commerciale des PME s'est légèrement améliorée alors que celle des grandes entreprises s'est considérablement dégradée. Le ralentissement de la situation économique des grandes entreprises ne s'explique cependant ni par la demande, ni par les bénéfices des trois derniers mois. Les deux indicateurs ont, en effet, connu une sensible amélioration.

Dans les trois prochains mois, des prix légèrement plus bas attendent cependant les grandes entreprises. La demande et la situation des revenus étaient en revanche légèrement meilleures en avril par rapport au mois de janvier.

Dans le secteur du bâtiment, la situation économique s'est améliorée pour toutes les catégories de sociétés. Toutefois, les bénéfices des PME ont continué à reculer légèrement et les entreprises s'attendent à une pression tarifaire continue.

La dynamique des deux indicateurs a en outre sensiblement faibli. Mais la demande était légèrement plus importante pour les PME. La situation des revenus des grandes entreprises reste tendue et la dynamique a ici aussi baissé. La demande au mois d'avril était cependant un peu plus basse qu'en janvier et les entreprises prévoient une pression tarifaire plus importante dans les trois prochains mois.

Les bureaux d'architecture et d'ingénieurs restent très optimistes quant à la situation économique. Un écart évident entre l'évaluation de cette situation et l'évolution des indicateurs s'est cependant avéré, avant tout dans les grands bureaux.

Par rapport au mois de janvier, la demande et la situation se sont dégradées et les entreprises s'attendent à voir leurs prix baisser. On a constaté une situation semblable pour les PME, sauf pour la demande qui s'est légèrement améliorée au courant du dernier trimestre.

Les grands commerces de détails prévoient, pour les trois prochains mois, des prix légèrement plus élevés ainsi que des revenus toujours aussi importants. La dynamique de l'évolution du chiffre d'affaires devrait cependant faiblir. Pour le prochain trimestre, les PME prévoient encore des revenus et des prix en baisse.

Alors que la situation des commerces de plus grande taille s'est stabilisée entre janvier et avril, celle des PME a continué de se dégrader. Ceci s'est reflété dans l'évaluation de la situation commerciale: en avril, les PME ont jugé la situation commerciale mauvaise, alors que les grandes entreprises la considéraient comme bonne. Tandis que la dynamique des grandes entreprises ralentissait, celle des PME a connu une légère accélération.

Entre janvier et avril, la situation commerciale s'est légèrement améliorée dans le commerce de gros, alors qu'elle s'est un peu dégradée pour les PME du secteur. La situation économique jugée plus optimiste pour les grandes entreprises était, avant tout, motivée par une demande plus importante, tandis que les revenus se sont stabilisés au niveau du mois de janvier.

Pour les trois prochains mois, les grandes entreprises s'attendaient également à un ralentissement de la dynamique dans l'évolution des prix. Les PME prévoient aussi une dynamique plus faible. Entre janvier et avril, la demande a en outre baissé et la situation s'est dégradée.

En avril, les grands acteurs du tourisme ont jugé la situation commerciale du secteur stable par rapport au mois de janvier. Pour les PME, la tendance à la hausse des derniers trimestres s'est interrompue et elles n'ont plus considéré la situation commerciale que comme satisfaisante.

Cette vision un peu pessimiste de la situation économique n'est cependant pas compatible avec l'évolution des indicateurs. La situation et la demande se sont en effet améliorées et les entreprises se disent optimistes quant à l'évolution future des prix. La demande et l’évolution des revenus se sont également améliorées dans les grandes entreprises, même si la dynamique s'est ralentie.

Précision importante

Données corrigées des variations saisonnières. L'analyse est réalisée à l’aide d'un «indice de diffusion»: le résultat correspond à la moyenne des entreprises qui annoncent une tendance positive ou négative. Par conséquent, il n’indique pas les variations sous forme de pourcentage.

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