Baromètre UBS des PME: des incertitudes dans les entreprises

Entre avril et juillet, la situation commerciale s'est dégradée tant dans les PME que dans les grandes entreprises, avec la baisse plus marquée dans les PME. Pendant cette période, à l'exception des rendements des PME, tous les indicateurs des deux catégories (commandes reçues par rapport à l'exercice précédent; rendement des trois derniers mois et prévisions de prix pour les trois prochains mois) se sont détériorés. Par rapport à l'exercice précédent, ce sont en particulier les commandes reçues qui ont connu une forte baisse, quelle que soit la taille des entreprises. De manière générale, les grandes entreprises se sont montrées un peu plus de pessimistes dans l'estimation de la situation économique que les PME.

Le moral du secteur des prestations de service n'était pas particulièrement mauvais. Entre avril et juillet, la situation commerciale des grandes entreprises et des PME s'est améliorée. Les PME sont même légèrement plus optimistes, ce qui se reflète dans la situation commerciale ainsi que dans les prévisions de prix. Pour les trois prochains mois, elles anticipent des prix en légère hausse. En revanche, les grandes entreprises sont un peu plus pessimistes et escomptent une baisse des prix. La demande s'est légèrement améliorée dans les deux catégories d'entreprises.

La construction affiche un résultat mixte. Dans les grandes entreprises, la situation économique s'est légèrement dégradée, alors que dans les PME, elle s'est un peu améliorée. Alors que la demande a été la seule à donner de meilleurs résultats, les marges des grandes entreprises sont encore sous pression. De plus, les grandes entreprises ne prévoient pas non plus de hausses de prix pour les trois prochains mois. Contrairement aux PME, elles pensent plutôt que les prix vont baisser sur cette période. Dans les PME, la demande s'est certes améliorée, mais les rendements ont légèrement baissé ces trois derniers mois.

Au mois de juillet, la situation commerciale des bureaux d'architectes et d'ingénieurs s'est avérée excellente. Tandis que, dans les grands bureaux (qui ont une vision plus positive de la situation générale que les PME), la situation commerciale s'est à nouveau améliorée, une légère baisse a été observée dans les PME. Malgré le bon moral général, la situation des rendements s'est dégradée dans les grandes entreprises. Par ailleurs, les prévisions concernant l'évolution des prix sont négatives pour les trois prochains mois. En revanche, les PME se sont montrées plus optimistes concernant les prévisions de prix et la situation de leurs rendements s'est également légèrement améliorée entre avril et juillet.

Chez les détaillants, le résultat est mitigé. Entre avril et juillet, dans les grandes entreprises, tous les indicateurs se sont dégradés. En revanche, pendant la même période , ils se sont améliorés dans les PME. Les deux catégories ont certes jugé la situation commerciale plutôt bonne, mais à un niveau assez bas. Les marges et les prix sont toujours sous pression. Le franc suisse actuellement fort a encore accentué ce problème.

Bien que les deux catégories d'entreprises continuent à considérer que la situation économique est plutôt bonne, le moral s'est dégradé entre avril et juillet, surtout dans les grandes entreprises. La demande s'est mise à ralentir, tout comme les rendements. Mais l'optimisme est au beau fixe concernant l'évolution des prix pour les trois prochains mois. Dans les PME, tous les indicateurs se sont dégradés, la baisse des rendements étant particulièrement forte.

Dans le tourisme, la situation s'est améliorée tant dans les grandes entreprises que dans les PME. Entre avril et juillet, la demande, les rendements ainsi que la situation commerciale se sont améliorées dans les deux catégories d'entreprises. De plus, les entreprises se sont avérées optimistes concernant l'évolution des prix. La force du franc actuelle n'a donc eu que peu d'influence sur le nombre de touristes, très probablement car de nombreux voyages avaient été réservés à l'avance. De manière générale, l'évaluation de la situation économique des grandes entreprises a été plus positive que celle des PME. Ceci s'est reflété dans la situation commerciale, mais aussi dans les autres indicateurs.