En Suisse, au cours de la dernière décennie, la part des diplômés universitaires est passée de 11 à 25%. L'économie suisse profite aussi de l'immigration de travailleurs bien formés qui lui permettent d'économiser chaque année entre 6 et 8 milliards de francs sur le budget de formation. Enfin, les économistes d’UBS tablent sur une solide croissance économique de 2,1% cette année.

Zurich/Bâle, 7 juillet 2014 – Ces dix dernières années, le niveau de formation de la population vivant en Suisse a fortement augmenté. Actuellement, 25% des habitants sont titulaires d'un diplôme universitaire. Si l'on compte les diplômés des hautes écoles spécialisées, la proportion s'élève à presque 40%.

Le bénéfice d'une formation, quel que soit son niveau, est supérieur à son coût. En d'autres termes: le salaire plus élevé perçu directement à l'issue de la formation est en moyenne supérieur au coût de la formation et à la perte de revenu subie pendant la période de formation.

Mais, d'un point de vue financier, la formation n'est pas seulement un avantage pour les individus. Pour l'Etat aussi, la formation de ses habitants est avantageuse même si, en règle générale, il est obligé de prendre en charge la plus grande partie des frais de formation. Du fait de la progression du système fiscal suisse, en particulier pour les revenus les plus élevés, l'augmentation des impôts est proportionnellement supérieure à celle des revenus. Par ailleurs, les personnes bien formées perçoivent en général moins d'aide sociale.

Prendre soin du système dual de formation
Ces dernières années, la Suisse a profité de l'immigration et a pu se fournir dans un énorme pool de talents dans le monde entier, sans conséquence pour les finances publiques du pays. Durant cette période, l'immigration annuelle nette de personnes titulaires d'une formation tertiaire était d'environ
20 000 personnes. Former ces personnes hautement qualifiées coûterait chaque année à la Suisse 6 à 8 milliards de francs. La Suisse a ainsi économisé environ un quart du budget annuel consacré à l'éducation.

Des pays comme la France, l'Espagne ou l'Italie attestent cependant qu'une forte académisation et une formation professionnelle largement défaillante peuvent conduire à un chômage structurel élevé chez les jeunes. La Suisse a donc raison de veiller au maintien du système dual de formation qui a fait ses preuves.

Malgré un excellent système d'éducation, la Suisse souffre, dans certains domaines, d'un manque de main-d'œuvre du fait de la croissance de l'économie et de l'emploi au cours de ces dernières années. Même une forte immigration de personnes bien formées n'a pu compenser que partiellement ce déficit. Ce problème pourrait encore se renforcer à la suite de l'acceptation de l'initiative «Contre l'immigration de masse» et ceci d'autant plus si l'on considère également l'impact futur du décalage démographique.
«Au cours des dix prochaines années, un million de personnes va atteindre l'âge de la retraite. Puisque beaucoup moins de jeunes contribuent à l'essor démographique, il nous manquera, dans le cas où l'emploi continuera son expansion, à peu près un demi-million de travailleurs. Nous devons en outre pouvoir continuer à attirer les meilleures personnes, en provenance du monde entier», a fait remarquer Lukas Gähwiler, CEO UBS Suisse, lors de la conférence de presse tenue à Zurich.

Conjoncture: meilleure utilisation des capacités et hausse des investissements en équipements
En début d'année, la Suisse a présenté une croissance économique équilibrée de 2% par rapport à l'année précédente. Au premier trimestre de cette année, les investissements importants dans la construction et le nouvel essor du secteur des exportations ont compensé la croissance plus faible de la consommation des ménages.

Compte tenu de la consolidation de la reprise en Europe, les économistes d’UBS tablent cette année sur une poursuite du développement positif du secteur des exportations. L'utilisation en hausse des capacités pourrait entraîner une augmentation des investissements. Ils prévoient dès lors une croissance économique de 2,1% cette année et de 2,2% en 2015.

UBS Outlook Switzerland


UBS SA


Contacts

Daniel Kalt, Regional CIO Suisse
Tél. +41 44 234 25 60, daniel.kalt@ubs.com

Veronica Weisser, UBS Chief Investment Office WM
Tél. +41 44 234 50 62, veronica.weisser@ubs.com

Sibille Duss, UBS Chief Investment Office WM
Tél. +41 44 235 69 54, sibille.duss@ubs.com

 


UBS Outlook Suisse: www.ubs.com/outlook-ch-fr
Publications et prévisions d'UBS pour la Suisse: www.ubs.com/investmentviews

 

www.ubs.com