Zurich, 31 octobre 2019 – Le Moniteur UBS de la prévoyance 2019 montre que les 18 à 39 ans estiment que les 1er et 2e piliers ne remplaceront plus que 49% de leur salaire à la retraite. Soit nettement moins que les 62% indiqués dans le sondage par leurs aînés. Un relèvement de l’âge de la retraite contribuerait à stabiliser ce taux et à préserver la prospérité de toutes les générations.

L’enquête représentative effectuée montre également que les jeunes acceptent plus facilement un âge de départ à la retraite plus élevé que les 40 à 64 ans. Point réjouissant, les sondés exploitent davantage le potentiel qu’offrent les investissements dans la durée. L’année passée, la proportion de personnes qui ont investi leurs avoirs 3a dans des titres est en effet passée de 28% à 43%.

Le capital de prévoyance aplanit la voie vers la retraite et l’accession à la propriété 

Compte tenu des incertitudes liées au système de prévoyance obligatoire, la relation entre la planification de la prévoyance et celle de l’accession à la propriété occupe de plus en plus le devant de la scène. Ainsi, la dernière étude de la Recherche d’UBS (Chief Investment Office, CIO), «Prévoyance et accession à la propriété: deux thèmes – une planification», apporte un éclairage nouveau sur les interconnexions de ces deux événements majeurs dans la vie.

Bien que le nombre et le montant des retraits du 2e pilier pour accéder à la propriété du logement aient diminué ces dernières années, la situation pourrait changer à l’avenir. «Au cours de la dernière décennie, l’immobilier a renchéri presque cinq fois plus vite que le revenu moyen des ménages», explique Matthias Holzhey, responsable du CIO Swiss Real Estate. «Le recours au capital de prévoyance permet de surmonter plus facilement des obstacles financiers devenus plus importants.»

Le 3e pilier a y contribue également. En commençant à le constituer de bonne heure, on peut épargner les fonds propres nécessaires à l’achat d’un bien immobilier. Et, même si le rêve de devenir propriétaire ne se réalise pas, il y a toujours des économies d’impôt et un capital de prévoyance dont on peut profiter. Mais si le capital est retiré de la caisse de retraite pour l’achat d’un bien immobilier, il ne faut pas ignorer les risques d’une telle stratégie: une rente souvent moindre et, généralement, une protection réduite contre les risques d’invalidité et de décès pendant la vie active.
 

Une stratégie à long terme optimise le patrimoine global et réduit les risques

Les frais courants, souvent moins élevés que le loyer d’un logement comparable, rendent l’achat d’un bien immobilier clairement plus intéressant. En outre, la redistribution croissante au sein du 2e pilier, en faveur des retraités mais au détriment des actifs, incite ces derniers à retirer du capital avant le départ à la retraite.

Toutefois, on ne peut pas tirer de conclusion à l’emporte-pièce. «Ceux qui en profitent le plus sont ceux qui planifient stratégiquement leur capital de prévoyance et leur achat immobilier en tenant compte des circonstances actuelles et futures de leur vie», explique Jackie Bauer, économiste spécialiste en prévoyance chez UBS. Comme le 2e pilier permet non seulement d’effectuer des retraits pour accéder à la propriété, mais aussi d’effectuer des versements volontaires fiscalement avantageux, il est possible de déterminer la période optimale sur le plan financier pour des versements et des retraits, en fonction de l’âge, de la charge fiscale et du patrimoine.

Si le capital de prévoyance est utilisé pour l’achat d’un logement alors qu’on est encore jeune, il est conseillé de mettre de côté pour la retraite les économies potentielles réalisées sur les frais courants. Si, en revanche, on se trouve plus ou moins au seuil de la retraite, la question de la perception d’une rente ou du retrait en capital se pose souvent. Si le taux de conversion est faible, le rendement d’un logement loué ou que l’on occupe soi-même peut rendre l’investissement intéressant. Cependant, ce choix entraîne également de gros risques, de sorte que d’autres sources financières devraient permettre de couvrir les besoins les plus courants.

La sécurité de l’emploi, le fait que les deux partenaires sont ou non affiliés à une caisse de pension ou possèdent un ou plusieurs comptes 3a, la couverture des risques, notamment en cas d’invalidité et de décès pendant la vie active, ainsi que la santé de la caisse de pension sont autant de facteurs qui déterminent s’il faut utiliser l’avoir de prévoyance pour l’acquisition d’un logement. Et, dans l’affirmative, dans quelle mesure et à quel moment. «Chaque situation est particulière et il est préférable de l’examiner avec un conseiller en prévoyance pour pouvoir répondre de façon optimale aux besoins individuels», recommande Jackie Bauer.



UBS Switzerland AG

 

Contact

Jackie Bauer
économiste et spécialiste de la prévoyance
UBS Chief Investment Office Global Wealth Management
Tél. +41 44 239 90 61
jackie.bauer@ubs.com

Matthias Holzhey
responsable Swiss Real Estate
UBS Chief Investment Office Global Wealth Management
Tél. +41 44 234 71 25
matthias.holzhey@ubs.com

Veronica Weisser
responsable analyse macroéconomique et sectorielle Suisse
UBS Chief Investment Office Global Wealth Management
Tél. +41 44 234 50 62
veronica.weisser@ubs.com

Claudio Saputelli
responsable Swiss & Global Real Estate
UBS Chief Investment Office Global Wealth Management
Tél. +41 44 234 39 08
claudio.saputelli@ubs.com

 

 


Liens