Image: UBS

Dans les pays germanophones, le terme de durabilité puise son origine dans la sylviculture: au sens moderne du terme, il s’agit d’une activité commerciale ou d'un investissement durable qui tient compte des trois composantes que sont l’écologie, la responsabilité sociale et la gestion consciencieuse, ou ESG en abrégé (Environment, Social, Governance).

Améliorer le bilan de l’immobilier

Ces dernières années, le développement durable est devenu un problème mondial. Ainsi, l’idée que la durabilité est rentable et associée à des effets positifs à long terme pour la société dans son ensemble gagne du terrain. Les objectifs de développement durable (ODD) pertinents des Nations unies sont, dans une large mesure, directement ou indirectement liés au changement climatique. Étant donné que l’émission de gaz à effet de serre nocifs est en grande partie due à la construction et à l’exploitation des bâtiments, le secteur de l’immobilier doit relever un défi de taille. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans une étude de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

En outre, l’immobilier est un investissement à long terme. Il est donc logique de prendre en compte les considérations de durabilité, ne serait-ce que par intérêt économique. L’accent est mis sur la viabilité économique à long terme et le maintien de la valeur, mais aussi sur l’interaction optimale de la propriété avec l’écologie, l’espace extérieur et les besoins des utilisateurs. Une qualité d’air insuffisante dans le bâtiment, des liaisons de transport public inadéquates ou des coûts d’entretien disproportionnés peuvent nuire au maintien de la valeur à long terme d’un bien immobilier.

Les risques climatiques au premier plan

Le plus grand risque de durabilité à l’heure actuelle est susceptible de provenir du changement climatique. Ainsi, les risques climatiques modifient les exigences des normes de construction. L’enveloppe et la ventilation des bâtiments doivent être conçues pour faire face aux vagues de chaleur plus fréquentes. En même temps, bien sûr, elles doivent aussi veiller à ce que l’air chaud reste à l’intérieur en hiver. Plus important encore, la pression sociale et politique en faveur du ralentissement du changement climatique peut avoir un impact décisif sur les possibilités de commercialisation à long terme d’un bien immobilier. La consommation de ressources du portefeuille immobilier est susceptible de dominer le discours politique sur les perceptions de la durabilité pendant les années à venir. En outre, contrairement à de nombreux autres aspects de la durabilité, ce critère peut être clairement mesuré en chiffres.

Facteurs d’évaluation des biens immobiliers

C’est donc en accord avec les signes du temps que les investisseurs/investisseuses, les acheteurs/acheteuses mais aussi les évaluateurs indépendants/évaluatrices indépendantes attachent une grande importance à ce sujet. Katharina Hofer, UBS Real Estate Analyst, déclare: «L’importance des critères de durabilité est susceptible de jouer un rôle de plus en plus important dans l’évaluation des biens immobiliers.» On constate déjà que l’importance de l’immobilier «vert» augmente dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels/investisseuses institutionnelles ou dans les locations aux grandes entreprises. «Les propriétés brunes, en revanche, courent le risque d’être dépréciées lors de l’évaluation», explique Katharina Hofer.

Taxonomie européenne: la Suisse devrait suivre le mouvement

Les exigences futures en matière d’investissements et surtout d’activités dans le secteur de l’immobilier sont clairement perceptibles. Avec la taxonomie européenne, l’UE a créé un système de classification qui concrétise la signification des objectifs environnementaux et climatiques de l’UE pour les investisseurs/investisseuses. À plus long terme, l’objectif est d’améliorer massivement l’efficacité énergétique des bâtiments et, dans le même temps, de réduire sensiblement les émissions de CO2. La taxonomie européenne doit entrer en vigueur à partir de janvier 2022.

En l’absence d’un ensemble de règles comparables en Suisse, il est probable que les futures normes suisses seront basées sur la taxonomie de l’UE. La Suisse s’est engagée à respecter l’Accord de Paris sur le climat, et la Stratégie climatique 2050 du Conseil fédéral, qui s’inscrit dans le long terme, va exactement dans ce sens. Les cantons, qui sont souverains en matière de législation sur l’énergie et la construction, s’engagent de plus en plus dans la même voie.

Recommandations aux propriétaires

  • En général, il est aussi financièrement intéressant d’investir dans l’efficacité énergétique d’un bâtiment. Pour les investisseurs institutionnels/investisseuses institutionnelles en particulier, il devrait être rentable à long terme de viser la norme la plus élevée.
  • Au-delà d’un certain niveau, les coûts supplémentaires liés à la réduction des émissions de COsont plus élevés que le prix de la compensation des émissions de CO2. La compensation peut être la solution économiquement la plus raisonnable pendant une certaine période, du moins sur le papier.
  • Pour les propriétaires privés/privées, l’attente peut valoir la peine si l’infrastructure existante a encore une longue durée de vie. En effet, le progrès technologique permet de trouver des moyens toujours plus performants et efficaces de réduire la consommation d’énergie.
Élargir sa connaissance de la finance

Élargir sa connaissance de la finance

Vous souhaitez enrichir vos connaissances au sujet de l’immobilier? Dans ce cas, abonnez-vous au module «Immobilier».

Women's Wealth Academy

Les femmes qui s’impliquent activement dans les décisions financières augmentent leurs chances de sécurité financière et s’inquiètent moins pour leur avenir.

Plus d’articles au sujet du Patrimoine

Un entretien individuel, c’est toujours une bonne idée

Que pouvons-nous faire pour vous? Nous serions ravis de répondre directement à vos questions. Profitez des moyens suivants pour nous contacter: