IC Focus Chart of the Month
En ayant investi 100 CHF dans le Swiss Performance Index (SPI) lors de son lancement en 1988, on dispose de 2251 CHF à la fin du mois d’octobre de cette année. Ce qui correspond à un rendement moyen annuel de 8,6%.
Ce rendement dépend en grande partie d’un nombre étonnamment petit de jours (très positifs), comme le montre le graphique ci-contre: sans les 10 meilleurs jours de ces 38 années passées (soit 9511 séances boursières), il reste encore 1149 CHF, soit environ la moitié du montant final initial de 2251 CHF. Les rendements restent à 6,7% p.a. Si l’on manque les 20 meilleurs jours, le montant final est réduit à 692 CHF (5,2% p.a.). Sans les 100 meilleurs jours, il ne reste plus que 55 CHF, ce qui correspond à un rendement négatif de -1,6% p.a.
Parmi les 10 jours aux meilleurs rendements depuis 1988, 5 se trouvent pendant la crise financière mondiale. Contre toute attente, pas pendant la phase de reprise à partir de mars 2009 mais pendant la chute des cours en 2008. De tels jours suscitent l’espoir d’un retournement chez les investisseurs, mais s’avèrent ensuite être un feu de paille. C’est ce que l’on nomme en anglais «Bear Market Rally» ou «Sucker’s Rally».
Alors prudence avec le «Market Timing» (tentative de «battre le marché»): en cherchant les points d’entrée et de sortie parfaits, on risque de manquer les très bons jours et il devient difficile de compenser. En général, il vaut mieux rester sur le marché («Time in the Market») que d’essayer de le battre («Timing the Market»).
