Zurich, 3 novembre 2017 – Au 3e trimestre 2017, l'UBS Swiss Real Estate Bubble Index a légèrement baissé, mais reste dans la zone à risque, à 1,38 point d'indice. Le chiffre révisé du 2e trimestre s'élève à 1,41 point. Ce recul de l'indice de bulle immobilière s'explique par différents facteurs. Premièrement, les prix des logements en propriété ont légèrement baissé. Deuxièmement, la croissance de l'endettement hypothécaire continue de ralentir. Enfin, la demande de logements destinés à la location a quelque peu diminué.

La morosité conjoncturelle et la baisse des loyers empêchent toutefois une atténuation plus nette des déséquilibres sur le marché du logement en propriété. En effet, cela fait d'une part stagner le rapport entre prix à l'achat et revenus des ménages. D'autre part, cela creuse l'écart entre prix d'achat et loyers.

L'engouement pour le «buy-to-let», un risque macroéconomique

L'acquisition d'un logement reste une forme d'investissement très populaire. La proportion de demandes de prêts pour l'achat de logements destinés à la location («buy-to-let») oscille depuis fin 2012 entre 18 et 20%, ce qui contribue à déséquilibrer le marché. Une crise économique ou une hausse marquée des intérêts devrait impacter disproportionnément le segment logement locatif. En effet, les faibles rendements nets (2-3%) constituent un piètre matelas de protection contre la hausse des taux d'intérêt, le risque de vacance ou la baisse des loyers. En cas de crise, les investisseurs peu diversifiés risquent fort de subir des pertes patrimoniales. En outre, lorsqu'un ménage se trouve dans une mauvaise passe financière, il revend plus vite un bien loué que celui dans lequel il habite. Dans une phase de correction, cela fait augmenter l'offre disponible et pèse donc sur les prix.

La demande d'immobilier résidentiel reste dynamique

Les prix des logements à l'achat ont baissé pour la première fois depuis le début du boom immobilier de l'an 2000. En comparaison annuelle, les logements ont enregistré un recul des prix (corrigé de l'inflation) de 1,4%. UBS Chief Investment Office Wealth Management table toutefois sur une fin d'année en douceur, sans recul des prix supplémentaire ce trimestre. Dans l'ensemble, on s'attend l'an prochain à une accélération de la conjoncture – et donc de l'augmentation des salaires. En outre, les taux d'intérêt à long terme ne devraient guère augmenter d'ici fin 2018. La demande de logements à l'achat – à usage propre comme à des fins d'investissement – devrait donc rester soutenue.

 

UBS Swiss Real Estate Bubble Index – 3e trimestre 2017

Sélection des régions à risques

La carte des risques régionaux montre les régions où les risques économiques seraient les plus grands en cas de correction au niveau national. L'analyse se fonde sur le nombre d'habitants, le niveau des prix et l'évolution du prix des logements en propriété. La sélection des régions à risques est directement liée au niveau de l'UBS Swiss Real Estate Bubble Index. Les risques de vacance ou de liquidité ne sont pas pris en compte.


Carte des régions à risques – 3e trimestre 2017

Risques régionaux pour le marché de l'immobilier résidentiel suisse et régions ayant enregistré une correction des prix supérieure à 5% depuis 2014

UBS Switzerland AG


Contacts

Claudio Saputelli, responsable du Swiss & Global Real Estate, Chief Investment Office WM Phone +41-79-513 50 45

Dr. Matthias Holzhey, responsable du Swiss Real Estate Investments, Chief Investment Office WM Phone +41-44-234 71 25

L’étude de l’UBS Swiss Real Estate Bubble Index est disponible sur internet sous le lien suivant: www.ubs.com/swissrealestatebubbleindex-en

L’indice est publié sur une base trimestrielle. Prochaine date de publication de l'UBS Swiss Real Estate Bubble Index: 7 février 2018.

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