Nous conseillons aux investisseurs de tirer progressivement parti des rendements intéressants qu’offre le revenu fixe de haute qualité. Sur le long terme, les portefeuilles équilibrés font généralement mieux que les liquidités sur la plupart des horizons temporels.
Le resserrement de la politique monétaire des banques centrales a incité à nombreux investisseurs à se tourner vers les liquidités.
- Aux États-Unis, la fourchette cible du taux des fonds fédéraux a augmenté pour se situer entre 5 et 5,25%, tandis que le taux de rendement des bons du Trésor à 2 ans s’élevait à 4,74% le 17 juillet.
- Dans la zone euro, le taux de dépôt s’élève à 3,5%, contre 3,3% pour les Bunds allemands à 2 ans.
- Les liquidités peuvent constituer une valeur refuge dans un contexte économique incertain.
Mais cet avantage est superficiel et nous préférons profiter des rendements actuels et nous en tenir à un portefeuille diversifié.
- Les taux de dépôt sont susceptibles de baisser rapidement en cas d’assouplissement de la politique monétaire.
- Il est possible de tirer parti des rendements intéressants des marchés obligataires, tout en diversifiant les actifs et en profitant de la possibilité de réaliser des plus-values en cas de récession.
- L’analyse historique montre qu’un portefeuille équilibré, composé d’actions et d’obligations, permet de dégager une meilleure performance que les liquidités sur la plupart des horizons temporels. Ainsi, sur un période de cinq ans, un portefeuille 60/40 affiche une performance de 80% supérieure à celle des liquidités.
Les investisseurs ont donc tout intérêt à augmenter considérablement leurs dépôts et à préférer les obligations.
- Selon nous, les investisseurs ne doivent donc pas attendre la dernière hausse des taux pour rechercher des opportunités leur permettant de tirer parti de rendements attractifs.
- Les obligations de haute qualité (souveraines), investment grade et durables devraient générer des rendements élevés sur l’ensemble de l’année et nous avons une préférence pour les maturités de cinq à dix ans.
- Les obligations bancaires senior continuent d’afficher des rendements supérieurs à ceux des dettes des sociétés non financières aussi bien notées.
Le saviez-vous?
- L’inflation grignote immanquablement la valeur des liquidités. Depuis 2007, le pouvoir d’achat a ainsi décliné de 21% en euro, de 23% en dollar américain et de 25% en livre sterling.
- Selon les chiffres qui remontent jusqu’à 1926, un portefeuille composé à 60% d’actions de grandes capitalisations américaines et à 40% d’obligations permet d’obtenir un rendement supérieur d’environ 80% à celui des liquidités sur une période de cinq ans.
Opinion d’investissement
Nous y voyons l’occasion de bénéficier de taux élevés alors que la Fed tente de trouver un équilibre entre la stabilité des prix, le plein emploi et la stabilité financière. Les obligations (souveraines) de haute qualité et investment grade, les obligations durables et une partie de la dette senior d’établissements financiers nous semblent offrir de belles opportunités. Les stratégies obligataires gérées activement peuvent aider les investisseurs à exploiter l’étendue des opportunités.
Principaux contributeurs: Vincent Heaney, Christopher Swann
Rapport original: Que faire des liquidités?, 18 juillet 2023.