Brice Hoffer
Responsable recherche et stratégie dans le secteur immobilier – DACH

Après des décennies d’inflation faible continue, les investisseurs immobiliers évoluent aujourd’hui dans un environnement de croissance soutenue des prix à la consommation partout dans le monde. Dans cette publication, nous mettons en relief nos attentes en matière d’inflation et de taux d’intérêt et discutons des implications potentielles de cet environnement macroéconomique complexe pour la performance des investissements immobiliers en Suisse.

Nous estimons que la marge de manœuvre pour des hausses de taux directeurs devrait rester limitée en Europe, tant en termes de calendrier que de niveau des taux d’intérêt. C’est aussi vrai pour la Suisse. Premièrement, la dynamique de l’inflation devrait bientôt atteindre son plus haut point, car d’importants effets de base commenceront à s’estomper. En outre, les coûts élevés qui entrent dans la production d’un bien ou d’un service (prix des intrants) vont progressivement freiner le niveau de l’activité économique à l’échelle mondiale. Gardant cela à l’esprit, les banques centrales devraient normaliser leurs politiques de taux d’intérêt respectives en faisant preuve de beaucoup de prudence afin d’éviter un scénario combinant simultanément une dynamique des prix élevée et des niveaux de croissance économique faibles (la stagflation).

L’environnement macroéconomique actuel est difficile pour le secteur immobilier, en particulier pour le secteur de la construction. En fait, la perturbation durable des chaînes d’approvisionnement mondiales entraîne une pénurie et l’augmentation des prix des matériaux de construction. Cette situation pourrait ralentir certains projets de construction et freiner le développement de nouveaux projets immobiliers. La hausse des taux hypothécaires renforce cette tendance, les avantages que revêt le financement par des tiers en termes de rendements des investissements immobiliers diminuant. Dans le cas des fonds immobiliers suisses cotés et des fondations de placement, cet aspect demeure marginal étant donné que de telles structures de placement affichent généralement des niveaux de levier très faibles.

Dans l’ensemble, l’immobilier suisse semble bien placé pour faire face à cette période d’inflation élevée. En effet, les perspectives de croissance des loyers semblent solides dans le secteur résidentiel et sur le marché pérenne de l’immobilier commercial. Par ailleurs, de nombreux contrats de location résidentiels et commerciaux contiennent des mécanismes permettant de répercuter tout ou partie de la dynamique d’inflation en adaptant le niveau des loyers existants lors des révisions annuelles. Enfin, la nature réelle des investissements immobiliers procure une couverture supplémentaire à long terme contre l’augmentation des prix à la consommation grâce à l’augmentation progressive de la valeur des terrains et des propriétés dans le temps.

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